Jeudi, lors de la séance du conseil municipal, le maire a souhaité débattre sur la question du salariat éventuel des médecins, nécessitant un budget annexe.
Depuis bientôt trois ans, le départ à la retraite des deux médecins de la commune a été annoncé. L'un est actuellement en arrêt, et le second cessera son activité le 30 juin. Les élus souhaitent trouver de nouveaux médecins. La possibilité d'étudier la question du salariat de cette profession avait été proposée en février 2013, par le maire, Didier Miriel. Peu d'élus y semblaient favorables. L'idée avait été relancée fin 2013, car aucune autre solution n'avait été trouvée.
Un choix à risque
Des renseignements ont été pris, auprès de trois grandes villes qui pratiquent le salariat de médecins. Les résultats n'étaient pas concluants et généraient des déficits pour ces communes. « L'agence régionale de santé s'oriente plutôt vers des libéraux. Le salariat s'applique, lui, plutôt dans les communautés de communes. Vous pouvez essayer, mais il y a des risques, nous a t-on dit », indique Didier Miriel. « C'est surtout le fonctionnement qui pose problème », précise l'adjoint aux finances, Yvon Fairier, qui, après calculs, annonce un déficit mensuel d'environ 5 000 €.
Pour Hervé Godard, de la minorité : « Le scénario est exactement ce que j'avais imaginé. Tout est négatif, l'assemblée va voter contre. La question n'est pas bonne. En disant oui ou non, on ne règle pas le problème. On aimerait bien trouver un ou deux médecins. Vous condamnez le salariat. Je ne suis pas fondamentalement pour, mais ce serait à aborder dans une situation extrême. Pourquoi ne pas le faire une fois avoir cherché partout ? Est-ce que la mairie souhaite faire des recherches actives ? »
« Il faut choisir des directions. Le salariat, on se rend compte que d'expérience, ce n'est pas possible, pour la commune de Plélan. L'objectif est de maîtriser les dépenses. Il est hors de question que les Plélanais payent », poursuit Yvon Fairier. « Cela fait trois ans que nous travaillons là-dessus. Il faut avoir le moyen de ses ambitions », ajoute l'adjointe à la solidarité, enfance, petite enfance et affaires scolaires, Pascale Guilcher.
Le maire rappelle qu'il a rencontré les professionnels de santé qui s'inquiètent de savoir si une décision est prise. Hervé Godard demande : « Est-ce que nous confions le recrutement à un cabinet, en se donnant un délai, et en se reposant la question si ce n'est pas abouti ? »
Le maire s'intéresse aux habitants avant tout : « Les Plélanais attendent une réponse. Salariés ou pas. Sinon, nous nous dépêchons et nous nous engouffrons dans une recherche de médecins libéraux. »
Didier Miriel indique être en contact avec des cabinets de recrutement sérieux. « C'est un dossier qui nous échoit et que nous n'aurions jamais dû avoir. » Concernant la question du salariat, 15 élus sont contre, trois s'abstiennent, et un seul est favorable. Le salariat n'est donc pas l'option retenue, pour trouver de nouveaux médecins.
La commune lance un recrutement de médecin
juin 2014: L'un des deux médecins de la commune cessera son activité au 30 juin. Le second est en arrêt de travail.
Lors du dernier conseil municipal, il avait été décidé de ne pas retenir l'option du salariat, pour une grande majorité d'élus. C'est désormais vers la société Capijob que se tourne le conseil. Elle organise le recrutement de médecins généralistes et libéraux.
L'option retenue a un coût de 1 375 € HT, qui consiste en la diffusion d'une annonce pendant 1 an sur le site de Capijob, mais aussi avec des annonces sur France 5 et ses 30 sites partenaires.
La commune bénéficiera d'un suivi personnel pendant l'année de campagne, la rédaction et la mise en ligne de l'annonce, une multidiffusion, un positionnement en avant-première sur tous les réseaux et supports pour toucher un maximum de candidats potentiels, une mise à jour en tête de liste tous les 15 jours et une sélection de CV selon les prérequis.
Le conseil a voté à l'unanimité pour cette solution. Hervé Godard, élu de la minorité, a demandé comment s'organiserait la prise en charge des patients du médecin qui s'en va. Le maire, Didier Miriel, a de son côté contacté l'ARS (agence régionale de la santé), qu'il va rappeler à nouveau. Il est possible qu'une réunion publique soit organisée afin que les patients ne se sentent pas abandonnés.
Jeudi, lors du conseil municipal, les élus ont débattu des orientations à mener sur la recherche de médecins. Fin 2014, les deux médecins exerçant dans la commune auront pris leur retraite. Le maire, Didier Miriel, a rappelé les différents événements depuis 2012 : rencontres avec les professionnels de santé qui se sont constitués ensuite en association, réflexion pour la création d'un cabinet médical et l'avis négatif de l'Agence régionale de santé, (ARS).
Fin décembre 2012, cinq jeunes internes étaient reçues. Elles se désistaient finalement, début 2013, ayant trouvé des places de généralistes en hôpitaux. « On a pensé aller vers des cabinets étrangers. Plusieurs communes qui en avaient fait l'expérience nous ont appris qu'elles y avaient laissé beaucoup d'argent. Ce n'était peut-être pas la bonne méthode. Nous avons évoqué toutes les solutions possibles et entre autre le salariat de médecins », a relaté Didier Miriel. La commune de La Ferté-Bernard (10 000 habitants) a choisi cette voie-là. « Ce sera au prochain conseil municipal de prendre une décision ».
« Le projet immobilier avance »
Yvon Fairier adjoint, a évoqué la situation de La Ferté-Bernard qui depuis fin 2011, a des médecins salariés. « 261 200 € de dépenses en 2012 dont 205 564 € pour 2,3 équivalents temps pleins de médecins (4 000 € nets par mois) et 264 050 € de recettes. En 2013, ça a été moins bon, des médecins sont partis et ceux en place ont demandé une augmentation de salaire à 4 500 € et 5 200 € nets par mois ». Pour générer 120 000 € de recettes, il faudrait 5 220 consultations, soit 24 par jour sur 5 jours par semaine pour un médecin.
Didier Miriel a précisé qu'une réunion a eu lieu avec les professionnels de santé récemment. « Il y aurait un projet de bâtiment porté par des privés où il y aurait deux ou trois salles pour des médecins avec d'autres professionnels de santé. » Pour Hervé Godard, élu de la minorité « C'est une erreur de stratégie et de visibilité des deux médecins, à long terme, qui auraient dû anticiper et prévoir l'avenir. Il ne faut pas laisser la population s'inquiéter de l'avenir, on doit trouver la solution coûte que coûte ».
Pour Pascale Guilcher adjointe au maire, conseillère générale, « c'est trop facile de taper sur les deux médecins, ce n'est pas comme ça qu'on fera venir des jeunes médecins ».
Romane Jouffe, présidente de l'association des professionnels de santé, a expliqué les avantages du salariat « Les médecins salariés ont obligation de recevoir des stagiaires qu'ils forment pour s'installer en libéral. Nous avons trouvé le terrain qui nous intéresse, l'architecte doit passer faire les premiers plans. Mais le salariat doit obligatoirement être pris par une collectivité. L'objectif est de recréer une dynamique avec un pôle pluriprofessionnel et un bâtiment neuf qui serait construit par des privés et pourquoi pas faire venir occasionnellement des spécialistes ? »
La commune rejette le salariat de médecins
Plélan-le-Petit - 29 Avril 2014
Jeudi, lors de la séance du conseil municipal, le maire a souhaité débattre sur la question du salariat éventuel des médecins, nécessitant un budget annexe.
Depuis bientôt trois ans, le départ à la retraite des deux médecins de la commune a été annoncé. L'un est actuellement en arrêt, et le second cessera son activité le 30 juin. Les élus souhaitent trouver de nouveaux médecins. La possibilité d'étudier la question du salariat de cette profession avait été proposée en février 2013, par le maire, Didier Miriel. Peu d'élus y semblaient favorables. L'idée avait été relancée fin 2013, car aucune autre solution n'avait été trouvée.
Un choix à risque
Des renseignements ont été pris, auprès de trois grandes villes qui pratiquent le salariat de médecins. Les résultats n'étaient pas concluants et généraient des déficits pour ces communes. « L'agence régionale de santé s'oriente plutôt vers des libéraux. Le salariat s'applique, lui, plutôt dans les communautés de communes. Vous pouvez essayer, mais il y a des risques, nous a t-on dit », indique Didier Miriel. « C'est surtout le fonctionnement qui pose problème », précise l'adjoint aux finances, Yvon Fairier, qui, après calculs, annonce un déficit mensuel d'environ 5 000 €.
Pour Hervé Godard, de la minorité : « Le scénario est exactement ce que j'avais imaginé. Tout est négatif, l'assemblée va voter contre. La question n'est pas bonne. En disant oui ou non, on ne règle pas le problème. On aimerait bien trouver un ou deux médecins. Vous condamnez le salariat. Je ne suis pas fondamentalement pour, mais ce serait à aborder dans une situation extrême. Pourquoi ne pas le faire une fois avoir cherché partout ? Est-ce que la mairie souhaite faire des recherches actives ? »
« Il faut choisir des directions. Le salariat, on se rend compte que d'expérience, ce n'est pas possible, pour la commune de Plélan. L'objectif est de maîtriser les dépenses. Il est hors de question que les Plélanais payent », poursuit Yvon Fairier. « Cela fait trois ans que nous travaillons là-dessus. Il faut avoir le moyen de ses ambitions », ajoute l'adjointe à la solidarité, enfance, petite enfance et affaires scolaires, Pascale Guilcher.
Le maire rappelle qu'il a rencontré les professionnels de santé qui s'inquiètent de savoir si une décision est prise. Hervé Godard demande : « Est-ce que nous confions le recrutement à un cabinet, en se donnant un délai, et en se reposant la question si ce n'est pas abouti ? »
Le maire s'intéresse aux habitants avant tout : « Les Plélanais attendent une réponse. Salariés ou pas. Sinon, nous nous dépêchons et nous nous engouffrons dans une recherche de médecins libéraux. »
Didier Miriel indique être en contact avec des cabinets de recrutement sérieux. « C'est un dossier qui nous échoit et que nous n'aurions jamais dû avoir. » Concernant la question du salariat, 15 élus sont contre, trois s'abstiennent, et un seul est favorable. Le salariat n'est donc pas l'option retenue, pour trouver de nouveaux médecins.
La piste d'un médecin roumain s'annonce sérieuse
Lors du dernier conseil municipal, le maire, Didier Miriel, a présenté le courrier qu'il a adressé à un médecin roumain, début juin. Ce dernier est venu visiter la commune et a rencontré les professionnels de santé.
Il s'agit d'une femme médecin généraliste de 29 ans, qui pourrait s'installer en libéral. Un cabinet de médecin pourrait être mis à sa disposition avec une prise en charge des loyers pendant six mois.
L'un des deux médecins cesse son activité au 30 juin et le deuxième, qui est en arrêt, ne reprendra pas.
Un cabinet médical pourrait ensuite être créé. Le projet sera à étudier (privés, commune...). La commune dispose d'un logement d'habitation F4 qu'elle mettrait à disposition du médecin pendant quelques mois.
Les élus n'ont pas rencontré le médecin, mais le maire a souligné que l'installation pourrait être assez rapide. Toutefois, l'accord de l'ordre des médecins est indispensable.
Le médecin est en stage à Béziers depuis quatre mois.
septembre 2014
Bientôt une femme médecin dans la commune ?
Depuis plusieurs moins maintenant, un point est fait à chaque séance municipale, sur l'avancée du dossier de recherche de médecins.
Jeudi soir, Didier Miriel, le maire, a indiqué qu'« un médecin roumain est arrivé et attend son accréditation du Conseil de l'ordre. Si c'est positif, elle (il s'agit d'une femme) s'installera mi-octobre dans le cabinet du Dr Guilcher ».
La jeune femme a 29 ans est « volontaire et courageuse. J'espère que sa candidature sera approuvée. Nous sommes prêts », poursuivait l'adjoint, Yvon Fairier.
Une autre piste se poursuit vers un médecin slovaque (femme) et qui avance également.
Le médecin tant attendu, arrive dans la commune le 22 octobre
Depuis le 30 juin, la commune est sans médecin. L'un des deux médecins a pris sa retraite, le second est en maladie et prendra sa retraite en janvier 2015.
La municipalité et l'association des professionnels de santé ont donc entrepris des démarches pour en chercher de nouveaux. « C'est l'effort combiné de tous qui a permis d'aboutir », explique, ravi, le maire, Didier Miriel. Car, dès le mercredi 22 octobre, la commune accueillera son nouveau médecin généraliste.
Petit portrait
Cristina Boldea est Roumaine, elle a 30 ans et est arrivée à Plélan depuis un mois. Elle est mariée et a un fils. Sa famille la rejoindra en 2015. La jeune femme professionnelle a exercé un stage en clinique, en service gériatrie à Béziers, entre février et mai et a exercé auparavant en Roumanie pendant un an, en qualité de médecin remplaçant. Elle parle bien le Français qu'elle a appris dès l'école, mais également l'anglais et comprend l'espagnol et l'italien.
Le conseil de l'Ordre des médecins lui a donné son autorisation d'exercer en libéral. C'est donc le mercredi 22 qu'elle débutera officiellement son activité. « Je suis prête à démarrer, j'en ai envie. Je veux travailler beaucoup », déclare-t-elle. Elle est encore un peu timide.
Ses conditions d'installation
C'est au cabinet du docteur Guilcher, situé 15, rue Croix-Briand, que la jeune praticienne exercera son activité, « en attendant l'aboutissement d'un projet de cabinet médical », souligne l'association des professionnels de santé.
La commune prendra en charge les frais de mise à disposition du cabinet pendant 6 mois et mettra également un appartement communal à sa disposition, pendant 6 mois.
Le cabinet sera ouvert du lundi au vendredi, toute la journée et le samedi matin. Les consultations se feront sur rendez-vous, le matin et en fin d'après-midi. Les visites à domicile seront assurées en début d'après-midi.
Cristina Boldea prendra elle-même ses rendez-vous. « Cela va peut-être faciliter les choses pour l'arrivée d'autres médecins. C'est un soulagement pour la population de savoir qu'un médecin va s'installer. Les cabinets alentour sont satisfaits », notent les professionnels de santé.
« Nous sommes tous heureux pour les Plélanais, indique le maire. Les six mois vont nous permettre de rediscuter et de voir comment ça évolue. Si un deuxième médecin arrive, on lui offrira les mêmes conditions. »
Le conseil municipal a décidé d'accorder une aide ponctuelle limitée, du 22 octobre au 30 avril 2015, afin d'assurer la mise en place d'un service public, nécessaire et indispensable, pour répondre aux besoins de santé de la population.
Il s'agit de la signature d'une convention d'occupation précaire d'un local professionnel (cabinet médical) qui est signée entre la commune et le Dr Guilcher, actuellement en longue maladie (à la retraite en janvier).
Le local loué et meublé à usage de cabinet médical, permet au nouveau médecin qui a débuté mercredi, d'exercer une activité de médecine générale.
La commune prend en charge les consommations d'eau, de chauffage, d'électricité, qui sont donc comprises dans le loyer de 400 € par mois. Le téléphone est à charge du nouveau médecin. Un inventaire a été réalisé.
La convention pourra être résiliée par la commune à tout moment, moyennant un préavis d'un mois. Pour mettre en place ce contrat, la commune s'est fait assister du conseil juridique du centre de gestion.
La commune met à sa disposition un appartement F4, situé au-dessus de la mairie, pour 6 mois et 10 jours, soit du 22 octobre au 30 avril 2015, gratuitement.
L'appartement a été « loué » en meublé et un inventaire a été réalisé. Une assurance multirisque a été souscrite par le nouveau médecin.
En contrepartie de l'effort consenti par la collectivité, la résiliation du contrat peut intervenir sans indemnité, dès lors que l'occupant n'exerce plus une activité médicale dans la commune. D'une manière générale, la convention d'occupation précaire pourra être résiliée sur l'initiative de la commune, à tout moment, sans mise en demeure, moyennant un préavis d'un mois.
voeux 2015
La population était nombreuse, dimanche, à la cérémonie des voeux de la municipalité. Le maire, Didier Miriel, a demandé d'observer une minute de silence en hommage aux victimes des attentats perpétrés à Paris.
Localement, « l'année sera décisive avec l'éventuelle arrivée d'un 2e médecin et le projet de les regrouper en un même lieu ».